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1 Chirurgie

1.1 Rediminution des interventions chirurgicales

Le graphique qui suit présente la rediminution d’un groupe de 3 types d’activités chirurgicales: les prestations essentielles, les prestations mixtes et les prestations non essentielles. Il permet d’estimer la quantité d’activités maintenues par rapport à une situation hypothétique dans laquelle la crise COVID n’aurait pas eu lieu. Cette estimation concerne les prestations ordinaires relevant des différents groupes (prestations essentielles, mixtes et non essentielles) en hôpital ordinaire. Les zones colorées indiquent les intervalles de confiance.

(Pour la discussion de la méthodologie utilisée, se reporter à l’annexe du premier rapport COVID-19.)

1.1.1 Discussion

De janvier à mars 2021 inclus, on observe une forte tendance à la hausse des interventions chirurgicales par rapport aux estimations basées sur les activités en période pré-COVID-19 (ligne des 100 %), reflétant ainsi un mouvement de rattrapage assez considérable. Le pic est atteint au mois de mars avec 26 % d’activités chirurgicales non essentielles et 18 % d’activités essentielles en plus que prévu. Le groupe des activités mixtes se situe entre les deux, avec un supplément d’activité estimé à 24 %. En avril et en mai, les 3 catégories d’interventions chirurgicales enregistrent à nouveau un net recul, le taux d’activité retombant à 83 % pour les prestations essentielles et mixtes et à 89 % pour les prestations non essentielles. Il est surprenant de constater que c’est au niveau du premier pic que la tendance est davantage au maintien des soins non essentiels qu’au maintien des soins essentiels et mixtes.

1.2 Retard accumulé en chirurgie

1.2.1 Aperçu

La rediminution des soins pendant la crise COVID peut être à l’origine d’un retard médical. Une évaluation de l’ampleur de ce retard a dès lors été faite pour différents sous-articles de l’article 14. Elle est exprimée en pourcentage du nombre de prestations que l’on peut s’attendre à voir réalisées sur une base annuelle, en partant de l’hypothèse que la crise COVID n’a pas eu lieu.

Les numéros de nomenclature sélectionnés correspondent au top 10 des prestations facturées (en hospitalisation et en ambulatoire) par sous-article. S’il s’agissait de codes pouvant être imputés également à d’autres prestations, ceux-ci n’ont pas été retenus et le code suivant a été sélectionné (top 11). L’objectif poursuivi est d’éviter un double comptage, mais une sous-estimation reste malgré tout possible.

1.2.2 Discussion

Fin mai, la plupart des disciplines enregistrent un retard accumulé dans les prestations représentant entre 10 et 15 % de la production annuelle. Une tendance au rattrapage est observée début 2021, avec à nouveau une légère hausse du retard dès avril en raison de la troisième vague. La troisième vague a eu beaucoup moins d’impact sur les retards dans les soins que les deux vagues précédentes. C’est surtout la chirurgie vasculaire (28 %) et la chirurgie otorhinolaryngologique (ORL, 40 %), en particulier, qui présentent un retard important et qui n’affichent encore aucune tendance au rattrapage. La chirurgie thoracique enregistre quant à elle le retard le plus faible (7 %).

1.2.3 Données détaillées par prestation

Les graphiques ci-dessous montrent le retard accumulé annuel estimé pour chacun des sous-articles de l’article 14 depuis mars 2020. Par exemple, si un graphique indique un retard de 10 % à un moment donné, cela signifie que sur le nombre total de prestations normalement effectuées en une année, 10% n’ont déjà pas été effectuées à ce moment de la crise COVID. À côté de l’intitulé de chaque sous-article figure également le nombre total de prestations effectuées en 2019 (par exemple, 10k = 10 000 prestations).

Les points qui ont attiré notre attention sont mentionnés ci-après. Pour pouvoir tirer des conclusions définitives, il est important que les graphiques soient analysés de façon approfondie au sein des différents forums dans lesquels des experts, pour chaque discipline et suivant les Evidence based guidelines, fournissent des conseils en matière de politique.

  • Neurochirurgie:

    • Retard global d’environ 12 %.
    • Pas de retard en neurochirurgie oncologique.
    • Retard considérable en ce qui concerne le placement d’électrodes en vue de stimuler la moelle épinière (28 %).
    • Il est à noter que le retard dans la « laminectomie lombaire » est rattrapé assez lentement. Il s’agit d’une intervention pour laquelle un risque de surutilisation a été évoqué à plusieurs reprises de par le passé dans le cadre du « failed back surgery » (Van Wambeke et al. 2017). Ceci pourrait donc suggérer une meilleure application des guidelines.
    • On observe un retard dans la trépanation des hématomes intracérébraux et extracérébraux, mais ces interventions ne doivent pas toutes faire l’objet d’un rattrapage étant donné qu’il s’agit en général de situations aiguës. Il est toutefois frappant de constater que ce retard semble augmenter davantage au début de la troisième vague.
  • Chirurgie plastique:

    • Retard global d’environ 13 %.
    • La plupart des interventions affichent une tendance au rattrapage dès début 2021, la mammoplastie de réduction, l’otoplastie bilatérale et la septoplastie étant les plus marquantes. Au début de la troisième vague, ces courbes indiquent à nouveau une légère hausse des retards, à l’exception de la mammoplastie de réduction.
    • Le retard dans les reconstructions mammaires, qui a atteint un pic de 8 % en novembre, semble résorbé.
  • Chirurgie abdominale:

    • Retard global de 11 %.
    • Les hémicolectomies, pratiquées notamment dans le cadre de l’oncologie, de la maladie de Crohn non contrôlée et de la colite ulcéreuse, enregistrent un retard considérable de 12 % Une stratégie modifiée de traitement du cancer du côlon pendant la pandémie accordant une place plus importante aux néoadjuvants pourrait en partie expliquer ce phénomène (Mukherji and Marshall 2021).
    • Au début de la troisième vague, le mouvement de rattrapage que l’on observait pour diverses interventions stagne, et ce retard augmente à nouveau légèrement, comme on pouvait s’y attendre. Les interventions de “bypass gastrique” constituent une exception notable, ce qui est illogique au vu des priorités médicales établies. Le volume de prestations pour ces interventions est même de 9 % supérieur à ce qu’il était en période pré-COVID-19. Il y a lieu d’étudier plus minutieusement les priorités établies à ce niveau.
  • Chirurgie thoracique:

    • Retard global de 7 %.
    • Les “chirurgies cardiaques avec remplacement valvulaire sous ECMO” affichent un retard considérable de 23 %. Le même constat vaut pour les opérations de pontage: “revascularisation myocardique effectuée avec un greffon artériel” (20 %).
    • Les “chirurgies mammaires conservatrices pour tumeur maligne démontrée” présentent un important mouvement de rattrapage. Plus aucun retard n’est à constater (globalement).
  • Chirurgie vasculaire:

    • Retard global de 28 %.
    • On observe une diminution du retard pour les revascularisations, mais ce retard se situe toujours entre 9 % (membres) et 13 % (carotide), soit plus que prévu.
    • L’important retard en chirurgie des varices (27 à 40 %) est conforme aux prévisions, ces interventions ne constituant généralement pas une priorité médicale élevée.
  • Gynécologie:

    • Retard global de 16 %.
    • Le retard le plus important concerne les interventions pour incontinence urinaire (47 %), suivies par les “hystérectomies totales par voie vaginale” (30 %). Ces retards continuent également d’augmenter.
    • Les “aspirations folliculaires” affichent un retard de 20 %.
    • Il se peut que le rattrapage des hystérectomies laparoscopiques et des hystéroscopies thérapeutiques ne soit pas toujours conforme aux indications et priorités établies. Cependant, compte tenu de la largeur de l’intervalle de confiance, il faudra voir la tendance à venir.
  • Ophtalmologie:

    • Retard global de 9 %.
    • On observe surtout un retard considérable (20 %) au niveau des opérations de la cataracte (“extractions extracapsulaires”). Il ressort de la littérature scientifique (Black et al. 2008; Javed et al. 2015; Meeus et al. 2021a) sur les opérations de la cataracte qu’il est difficile de déterminer dans quelle mesure la « surutilisation » joue un rôle. Ceci s’explique par le fait que l’impact de ces opérations sur la qualité de vie ne fait pas l’objet d’une évaluation systématique. Néanmoins, de nombreux articles font état d’une possible « surutilisation » de 30 % ou plus.
    • Quelques autres interventions présentent également un retard important, mais les larges intervalles de confiance ne nous permettent pas de nous prononcer. La troisième vague a eu un impact bien moins marqué et a à peine accentué les retards.
  • Otorhinolaryngologie:

    • Retard global de 40 %.
    • On observe des retards très importants pour les “amygdalectomies par dissection” (45 %) et les “drainages transtympaniques” (56 %). Ce phénomène est conforme aux prévisions puisqu’il s’agit d’interventions pour lesquelles il a été fait état d’une « surutilisation » et qui ne doivent donc pas toutes faire l’objet d’un rattrapage (Devriese et al. 2005; Venekamp et al. 2018).
    • Début 2021, on note un mouvement de rattrapage pour quelques interventions (comme la résection de cornet et la septoplastie) sans nouvelle hausse des retards pendant la troisième vague. Cette évolution ne correspond pas aux prévisions fondées sur les priorités médicales établies.
  • Urologie:

    • Retard global de 11 %.
    • De manière générale, les interventions oncologiques enregistrent peu ou pas de retard. Il semble toutefois que davantage de prostatectomies totales et moins de résections endoscopiques aient été pratiquées.
    • L’important rattrapage des “circoncisions” ne correspond pas à ce que l’on s’attend au vu des priorités médicales établies.
    • Les “remplacements de cathéters sus-pubiens” affichent un retard de 17 %
  • Orthopédie:

    • Retard global de 16 %.
    • Les “méniscectomies” présentent le retard le plus important (32 %). Cela correspond aux prévisions étant donné qu’une tendance à la « surutilisation » a dans une large mesure été observée ici. Ces interventions ont pour la majeure partie été pratiquées chez des personnes âgées (Meeus et al. 2021b), ce qui n’est pas conforme aux directives scientifiques en la matière (Siemieniuk et al. 2018). L’INAMI (SCEM) a récemment mené une action de sensibilisation à ce sujet.
    • La plupart des autres prestations présentent un mouvement de rattrapage modéré, conformément aux attentes.
  • Transplantations:

    • Retard global de 12 %. On observe surtout un rattrapage récent en mai.
    • On observe un retard de 19 % pour les transplantations cardiaques et cardio-pulmonaires et de 20 % pour les transplantations rénales. Du fait des nombres peu élevés, il est toutefois difficile de se prononcer amplement sur le sujet. Il s’agit néanmoins d’un point d’attention important compte tenu du caractère décisif de ces interventions sur la qualité de vie et sur l’espérance de vie de nombre de ces patients. Au niveau international aussi, les retards considérables et les points à améliorer en matière de réponse à la pandémie ont été décrits dans une étude. La position de la Belgique et l’impact sur celle-ci ont également fait l’objet de cette étude (Aubert et al. 2021).

Cliquez ici pour une description de la méthodologie.

Par mois et par (groupe de) prestation(s), la différence est additionnée du nombre de prestations effectué et du nombre attendu sur la base des années de référence 2018 et 2019. Formellement, ce calcul peut être effectué comme suit : \[\%\ retard\ à\ t_m = 1-\frac{\sum_{m-11}^mObs}{\sum_{m-11}^mExp}\] \(\sum_{m-11}^mObs\) est le nombre cumulé de prestations observées au cours d’une année jusqu’au mois \(m\). Les courbes commencent à m = mars 2020. \(\sum_{m-11}^mExp\) est le nombre équivalent de prestations attendues sur une base annuelle, en supposant qu’il n’y ait pas eu de crise Covid. Cette fraction représente donc la part en pourcentage des prestations qui ont été réalisées, dont le complément exprime la part en pourcentage des prestations sur base annuelle qui n’ont pas été réalisées (= retard).

La ligne continue dans les graphiques exprime cet retard estimé et est accompagnée d’un intervalle d’incertitude. Cet intervalle dépend de trois sources d’incertitude :

  • Fluctuation aléatoire purement statistique (erreur d’échantillonnage). Ceci est calculé au moyen d’un ‘parametric bootstrapping.’ Cette méthode est caractérisée par un échantillonnage répété (par exemple 250 fois) à partir d’une distribution dont les paramètres ont été estimés à partir des données observées. Cela nécessite l’hypothèse que les données suivent une distribution bien définie, dans ce cas concret une distribution binomiale négative est supposée.
  • Imputation des derniers mois, pour lesquels aucune donnée n’est encore disponible pour certains hôpitaux. Une valeur est ensuite imputée à plusieurs reprises pour ces données, conditionnellement aux mois précédents du même hôpital et en fonction de l’augmentation ou de la diminution du nombre de prestations effectués pour des autres hôpitaux pour lesquels des données sont déjà disponibles. Ce mécanisme de données manquantes est appelé ‘missing at random.’
  • Enfin, l’incertitude due aux évolutions à long terme a été incluse dans les estimations. Pour un certain nombre de prestations, des écarts de nombre peuvent être établis dans le temps (2018-2019). Cependant, il n’est pas certain que ces tendances se soient poursuivies en 2020. Pour cette raison, des scénarios avec et sans ces évolutions à long terme ont été calculés. Les ‘confidence bands’ augmentent à mesure que les estimations deviennent plus sensibles à cette évolution à long terme et lorsque les estimations s’éloignent davantage des années de référence (2018 et 2019).

Les données détaillées par prestation sont présentées ci-dessous (cliquez sur le titre bleu pour faire apparaître les graphiques détaillés de chaque sous-catégorie de l’art. 14). Les courbes en vert ont un impact inexistant ou minime sur le service des soins intensifs (SI) . Plus la couleur de la courbe vire au rouge, plus le patient faisant l’objet de cette prestation court le risque d’être admis dans le service des soins intensifs (SI).

Sous le graphique figurent encore quelques données détaillées par prestation

Art 14b: Neurochirurgie

Prestation Nomenclature Description
DECOMPRESS.TREP. 230355-230366 Trépanation décompressive ou pour drainage
EX.EXP.LETSEL/MEDULL 232750-232761 Exérèse de lésion expansive envahissant les gaines médullaires, sous microscope opératoire
GR.TREP.EXTRACERBR.H 230414-230425 Cure chirurgicale d’un ou plusieurs hématomes intracrâniens extracérébraux par grand volet de trépanation
INTR.FASC.NEUROLYSE 230252-230263 Neurolyse intrafasciculaire sous microscope opératoire, sauf pour libération du canal carpien
INW.DRAIN.HYDROMYELI 230591-230602 Intervention pour drainage interne d’une hydrocéphalie, d’une hydromyélie ou d’une syringomyélie
LAMINARECTOMIE/NARRO 232794-232805 Laminarthrectomie lombaire de plus de deux niveaux pour compression de la queue de cheval due à une étroitesse congénitale ( Syndrome de Verbiest ) ou acquise du canal rachidien
OP.EXPANS.BRUGHOEKLE 231033-231044 Intervention chirurgicale pour lésions expansives de l’angle pontocérébelleux ou processus expansif infratenctoriel intracrânien
PL.EL.RUGGENMERGSTIM 232492-232503 (Re) mise en place percutanée ou chirurgicale, dans l’espace épidural, d’une ou de deux électrode(s) multipolaire(s) pour la stimulation de la moelle épinière
SUPRATENT.TU.INTRACR 230473-230484 Intervention chirurgicale par volet de trépanation pour un processus expansif supratenctoriel intracrânien
TREP.INTRACR.HEMATOM 230392-230403 Cure chirurgicale d’un ou plusieurs hématomes intracrâniens extracérébraux par simple trépanation (élargie à la pince gouge ou couronne tréphine) quel que soit le nombre de trous de trépan

Art 14c: Plastische_heelkunde

Prestation Nomenclature Description
BIL.OORCORR. 253573-253584 Chirurgie corrective de l’oreille (deux oreilles)
HUID.F-C.FLAP.HF 250176-250180 Lambeau pédiculé cutané ou fascio-cutané, temps principal
REC.CH:BORSTIMP/EXPA 252593-252604 Reconstruction du sein avec insertion d<U+0092>un implant mammaire ou d<U+0092>un expanseur tissulaire mammaire
RED.BORSPL.HYPERTROF 251613-251624 Plastie de réduction d<U+0092>un sein pour hypertrophie mammaire entraînant une gêne fonctionnelle
SPERICH+SPER.COR.NT 253256-253260 Correction souspérichondrale et souspériostée de la cloison nasale
SPIERHUIDLAP 251893-251904 Lambeau musculo-cutané
SPIERLAP HFDB 251856-251860 Lambeau musculaire, temps principal
VERW.GEZW.PLAST/GREF 251731-251742 Exérèse d’une tumeur de la peau ou des muqueuses ou d’une autre lésion directement accessible, par excision avec plastie et/ou greffe
VERW.KW.GEZW+WOND 251775-251786 Exérèse d’une tumeur maligne de la peau ou des muqueuses selon une technique de chirurgie micrographique avec examen anatomo-pathologique peropératoire, et avec fermeture de la plaie, y compris une greffe et/ou plastie éventuelle

Art 14d: Heelkunde_Abdomen

Prestation Nomenclature Description
APPENDICECTOMIE 243154-243165 Appendicectomie à froid ou à chaud, avec ou sans perforation
CHOLECYSTECT. 242454-242465 Cholécystectomie
CHOLECYSTECT+CHOLANG 242476-242480 Cholécystectomie avec cholangiographie peropératoire.
HEMICOLECT. 243051-243062 Hémi-colectomie droite ou gauche ou résection segmentaire du colon ou résection du sigmoïde ou résection partielle du rectum avec rétablissement de la continuité
HEMORR.RAD.TH. 244554-244565 Cure radicale d’hémorroïdes comportant résection, ligature des pédicules et abaissement muqueux, quelle que soit la technique utilisée
HLK.BEH.INC.BUIKWHER 241931-241942 Traitement chirurgical d’une hernie incisionnelle de la paroi abdominale (en ce compris récidive après traitement d’une hernie primaire de la paroi abdominale et hernies parastomales)
HLK.BEH.PRIM.BUIKWHE 241916-241920 Traitement chirurgical d’une hernie primaire de la paroi abdominale (en ce compris hernie ombilicale, hernie épigastrique, hernie spieghelienne ou hernie lombaire)
HLK.BH.BILAT.HERNIA 241894-241905 Traitement chirurgical d’une hernie inguinale, fémorale ou obturatrice bilatérale
HLK.BH.EENZ.HERNIA 241872-241883 Traitement chirurgical d’une hernie inguinale, fémorale ou obturatrice unilatérale
SCOPINARO GASTR.BYP 241835-241846 Gastroplastie de réduction associée à une dérivation bilio-pancréatique ou gastro-jéjunale (Scopinaro, bypass gastrique, switch duodénal) (pour le traitement de l’obésité)

Art 14e: Heelkunde_Thorax

Prestation Nomenclature Description
BRES+RESSCHWLKL~OND 227791-227802 Résection complète, conservatrice du sein, d’une tumeur maligne démontrée, avec résection d’une marge de sécurité macroscopiquement suffisante et résection du ganglion sentinelle avec examen anatomo-pathologique peropératoire du ganglion sentinelle
BSPA.RES+RES.SCHWLKL 227776-227780 Résection complète, conservatrice du sein, d’une tumeur maligne démontrée, avec résection d’une marge de sécurité macroscopiquement suffisante et résection du ganglion sentinelle
CORON.BYPASS 229574-229585 Revascularisation myocardique par anastomose à l’aide de l’artère mammaire interne, utilisant les deux artères mammaires ou l’implantation d’une artère mammaire sous forme de pontages séquentiels
EXPL.TH.TOMIE+BIOP 227452-227463 Thoracotomie exploratrice ou thoracoscopie y compris la biopsie pulmonaire ou ganglionnaire
KUNSTKLEP+EXTRCORP 229515-229526 Opération sur le coeur ou les gros vaisseaux intrathoraciques qui comporte le placement de plus d’une valve artificielle ou d’une homogreffe valvulaire, ou d’une valve artificielle associée à une revascularisation myocardique, avec circulation extracorporelle
LONGEXERESE 227216-227220 Exérèse totale élargie ou partielle du poumon avec évidement ganglionnaire pour affection oncologique
MASTECT~OKS.UITR 227695-227706 Résection complète du sein (mastectomie) pour tumeur maligne avec évidement axillaire
MYOCARDREVA SCULAR 229611-229622 Revascularisation myocardique effectuée avec un greffon artériel (mammaire, gastroépiplooique ou artère explantée) y compris le ou les éventuel(s) bypass veineux associé(s)
OP.HART+EX.CORP.CIRC 229596-229600 Opération sur le coeur ou les gros vaisseaux intrathoraciques qui comporte la plastie ou la mise en place d’une valve artificielle, avec circulation extracorporelle
PLEUROTOMIE 227496-227500 Pleurotomie (un ou plusieurs drains)

Art 14f: Bloedvatenheelkunde

Prestation Nomenclature Description
AV FISTELER 235174-235185 Création de fistule artérioveineuse directe ou d’une fistule artérioveineuse indirecte (shunt type Scribner) en vue d’une hémodialyse
BIL.RES.STAMVARICE 238276-238280 Résection bilatérale complète d’une varice tronculaire de la veine saphène interne et/ou externe
EMBOLECT.A.LEDEM/HAL 235130-235141 Embolectomie ou thrombectomie par les artères des membres ou du cou (cathéter de Fogarty non compris dans les honoraires)
ONDERB.+3VARICES 238114-238125 Ligature, fulguration (vein eraser) ou résections étagées de plus de 3 veines variqueuses
RESCT.BOOG+1V.SAPH. 238210-238221 Résection de la crosse de la saphéne interne et exérèse totale des deux veines saphènes
RESCT.BOOG+ONDERB.VA 238195-238206 Résection de la crosse de la saphène interne plus ligatures, fulgurations (vein eraser) ou résections étagées des veines variqueuses
RESCTIE+EXE 1SAPH 238173-238184 Résection de la crosse de la saphène interne et exérèse totale d’une des deux veines saphènes
REVASC.A.CAROT/VERTE 235071-235082 Revascularisation des atères carotides ou vertébrales par endartèrectomie, endoanévrismorraphie, pontage ou résection, avec greffe ou anastomose
REVASC.LEDEM. 235093-235104 Revascularisation d’une artère des membres par andartérectomie, endoanévrismorraphie, pontage ou résection, avec greffe ou anastomose
TOT.AFBIND.V.PERFOR 238291-238302 Ligature sous-aponévrotique totale des veines perforantes du membre inférieur

Art 14g: Gynaecologie

Prestation Nomenclature Description
1/2Z.SAL/OVA/ADN.ECT 432633-432644 Salpingectomie ou ovariectomie ou annexectomie soit unilatérale, soit bilatérale avec confirmation anatomo-pathologique
CONISATIE CERVIX 432294-432305 Conisation du col utérin avec confirmation anatomopathologique
FOLLIKELASPIRATIE 432434-432445 Aspiration folliculaire par ponction sous contrôle échographique ou par laparoscopie
HK.BEH.URIN.INCONT 432751-432762 Traitement chirurgical de l’incontinence urinaire par l’apposition transvaginale d’un treillis sous-uréthral en matériel synthétique, y compris l<U+0092>éventuelle cystoscopie
KYSTECT+/~EIST.PLAS 432596-432600 Kystectomie ovarienne avec ou sans ovarioplastie avec confirmation anatompathologique
LAPAROSC.HYSTERECT 432736-432740 Hystérectomie totale, par voie laparoscopique, avec confirmation anatomopathologique
RESECT.ENDOMETRIUM 432456-432460 Résection complète de l’endomètre, y compris l’hystéroscopie et le curetage
THER.HYSTEROSC.@ 432412-432423 Hystéroscopie thérapeutique pour exérèse d’un polype ou pour myomectomie ou pour résection de synéchies intrautérines ou pour cathétérisation de l’orifice tubaire
TOT.HYSTERECT./VAG 431314-431325 Hystérectomie totale par voie vaginale, y compis la colporraphie antérieure et/ou colpopérinéorraphie postérieure éventuelle
TOT.HYSTERECTOM/ABD 431270-431281 Hystérectomie totale, par voie abdominale

Art 14h: Oftalmologie

Prestation Nomenclature Description
CHIR.ENTROPION. 245851-245862 Entropion ou ectropion (traitement chirurgical)
DERMATOCHAL.B.LID 245733-245744 Plastie pour dermatochalasis de la paupière supérieure, par paupière
DERMATOCHAL.B.LID 245733-245744 Plastie pour dermatochalasis de la paupière supérieure, par paupière
DERMATOCHAL.B.OOGL 245733-245744 Plastie pour dermatochalasis de la paupière supérieure, par paupière
DERMATOCHAL.B.OOGL 245733-245744 Plastie pour dermatochalasis de la paupière supérieure, par paupière
EXTRACAPSUL.EXTRACT 246912-246923 Extraction extracapsulaire du cristallin par une méthode de fragmentation au moyen d’ultrasons, de laser ou d’une autre méthode similaire, y compris l’implantation éventuelle d’une lentille
INTAVITREALE.INJ 248334-248345 Injection intravitréenne effectuée dans des conditions d’asepsie stricte
OOGLENSIMPL. 246610-246621 Implantation ou réimplantation d’une lentille intraoculaire dans un temps autre que l’extraction du cristallin
OP.GLAUCOOM 246573-246584 Intervention chirurgicale pour glaucome
PTOSISOP. 245814-245825 Traitement de ptosis, ou traitement de rétraction de la paupière, ou reconstruction de la paupière après une paralysie faciale, par paupière
RES.1/+OOGSPIEREN 247575-247586 Intervention pour strabisme ou nystagmus par récession ou résection d’un ou de plusieurs muscle(s) oculaire(s) (par oeil)
TRAANWSTOMIE/NEUS 245055-245066 Dacryocystorhinostomie ou lacodacryostomie
VITRECTOM. 246654-246665 Transparsplana vitrectomie

Art 14i: Otorhinolaryngologie

Prestation Nomenclature Description
AMYGDALECT+DISSECT. 257390-257401 Amygdalectomie à la dissection
BIL.NEUSSCHELPRES. 255894-255905 Résection de cornet ou queue de cornet ou turbinoplastie, bilatérale
BIL.PART/TOT.THYROID 257036-257040 Thyroïdectomie totale ou subtotale bilatérale avec dissection des nerfs récurrents et des glandes parathyroïdes
HK.BEH.2 SINUSSEN 254833-254844 Traitement chirurgical complet unilatéral de la pathologie inflammatoire de deux sinus
HK.BEH.3OF4.SINUSSEN 254855-254866 Traitement chirurgical complet unilatéral de la pathologie inflammatoire de trois ou quatre sinus
INSN.ADENOPHLEG.BUCC 256830-256841 Incision et drainage d’adénophlegmon d’origine buccale
MICROSCOP.LARYNGOSC. 258075-258086 Microlaryngoscopie en suspension (Kleinsasser) avec ou sans prélèvement biopsique
OP.GEHOORBEENTJES 255312-255323 Chirurgie fonctionnelle de la chaîne auriculaire ou intervention chirurgicale pour fenestration
SPERICH+SPER.COR.NT 258650-258661 Correction souspérichondrale et souspériostée de la cloison nasale
TRANSTYMP.DRAIN.+PRO 257471-257482 Drainage prothétique transtympanal uni ou bilatéral

Art 14j: Urologie

Prestation Nomenclature Description
BESNIJDENIS 260934-260945 Circoncision
END.RES.BLAASTU. 261391-261402 Cure totale d’une tumeur vésicale par résection endoscopique y compris la cystoscopie (ne peut être portée en compte qu’une fois par an)
ENDO.RES.PROST. 261553-261564 Résection endoscopique de la prostate, y compris la cystoscopie
ONDERB.DUCT.DEFERENS 260794-260805 Ligature d’un canal déférent
RES.TUNICA VAGIN. 260875-260886 Résection ou retournement de la vaginale
TH.URETEROSCOPIE 262371-262382 Urétéroscopie ou urétérorénoscopie thérapeutique avec dilatation urétérale sous contrôle d’imagerie médicale pour le traitement de la lithiase, d’abcès, de lésions ou sténose
TOT.PROSTATECT+VES 261796-261800 Prostatectomie totale, y compris l’exérèse du bloc vésiculaire avec suture urétro-vésicale
UITG.NEFRECT+GGLN/AB 261671-261682 Néphrectomie totale radicale ou partielle pour tumeur y compris une éventuelle lymphadénectomie
URETHROTOMIE 260956-260960 Urétrotomie externe ou interne
VERV.SUPRAPUBIS.KATH 262452-262463 ° Remplacement d’un cathéter sus-pubien ou d’un cathéter pour urétérostomie cutanée ou néphrostomie.

Art 14k: Orthopedie

Prestation Nomenclature Description
ART.PL.HEUP+TOT.PROT 289074-289085 Arthroplastie de la hanche avec prothèse totale (cotyle et fémur)
BL.FEMURFRACTUUR 276570-276581 Traitement sanglant d<U+0092>une fracture du fémur, quel que soit le niveau
F.TIB.ARTHR.PL+GELED 290275-290286 Arthroplastie du genou avec prothèse totale
HALL.VALG.OSTEOT1+ 277115-277126 Cure chirurgicale de l<U+0092>hallux valgus ou flexus : par plus d<U+0092>une ostéotomie (métatarse ou phalange) et geste sur les tissus mous
MED/LAT.MENISECTOMIE 276636-276640 Méniscectomie interne ou externe du genou, quelle que soit la technique
OPEN.RED.ONDERARM 275531-275542 Réduction et ostéosynthèse à foyer ouvert d<U+0092>une fracture d<U+0092>un os de l<U+0092>avant-bras (matériel profond), quel que soit le niveau
PERCUT.NUCLEOTOM DLW 281772-281783 Cure chirurgicale d’une hernie discale autre que cervicale
RUPT.ROTATORENKAPSEL 276076-276080 Cure chirurgicale d<U+0092>une rupture de la coiffe des rotateurs, quelle que soit la technique : par réparation directe d<U+0092>un ou plusieurs tendons
VRIJMAKEN HANDWORTEL 287836-287840 Libération du canal carpien, quelle que soit la technique
WEGN.DIEPL.PLATEN 280092-280103 Enlèvement de matériel de synthèse profond : plaques ou clous-plaques

Art 14m: Transplantaties

Prestation Nomenclature Description
HART+LONGTRANSPL. 318054-318065 Transplantation du coeur ou du bloc coeur-poumoms
NIERTRANSPL. 318010-318021 Transplantation du rein
TOT.HEPATECT.+TRANSP 318076-318080 Hépatectomie totale suivie de greffe orthotopique du foie

2 Médecine interne

2.1 Retard cumulé en médecine interne

2.1.1 Aperçu

Par analogie à l’article 14 où une analyse du retard a été effectuée, une analyse relative à la médecine interne est également présentée ci-après.. Celle-ci est basée sur le top 10 par discipline en termes de nombre. À cet effet, on a suivi la subdivision de la nomenclature et on a retenu quelques prestations qui requièrent une hospitalisation classique ou de jour. Des interventions très aiguës (comme le traitement du pneumothorax) n’ont pas été retenues parce qu’il ne peut pas y avoir de retard pour ce type d’intervention. Enfin, des codes de nomenclature pouvant être combinés sont rejetés pour éviter un double comptage, même si cela peut résulter en une sous-estimation du retard. Il s’agit donc d’estimations conservatrices.

2.1.2 Discussion

En pneumologie (21 %) et en gériatrie (20 %), on enregistre des retards considérables et il n’y a toujours pas d’amélioration en vue. La hausse de ces retards semble progressive et non liée aux vagues de COVID-19. Pour la gastro-entérologie et la neurologie, une baisse se profile à partir de décembre jusqu’à respectivement 11 % et 9 %. En cardiologie (3 %), le retard accumulé s’est vite résorbé entièrement. De même, aucun retard n’est observé pour l’oncologie.

2.1.3 Données détaillées par prestation

Les graphiques ci-dessous indiquent les détails des prestations par sous-article. Les courbes en vert ont un impact inexistant ou minime sur le service des SI (Soins Intensifs). Plus la couleur de la courbe vire au rouge, plus le patient faisant l’objet de cette prestation court le risque d’être admis dans le service des SI.

Sous le graphique figurent encore quelques données détaillées par prestation.

Les points qui ont attiré notre attention sont mentionnés ici. Pour pouvoir tirer des conclusions, il est important que les graphiques soient analysés de façon approfondie au sein des différents forums dans lesquels des experts, pour chaque discipline et suivant les « evidence based guidelines », fournissent des conseils en matière de politique.

  • Cardio:

    • Pour les cathétérisations avec intervention comme le PTCA, on n’observe plus de retard. Exception faite pour les « plasties valvulaires percutanées endovasculaires » qui accusent un retard jusqu’à 13 %. Il est possible que ce soit dû à un besoin élevé aux SI (68 %) couplé à cette intervention.
    • Pour ce qui est de l’électrophysiologie (ligne 4 des graphiques), nous remarquons que les retards concernant le placement et le contrôle des pacemakers sont résorbés.
    • Néanmoins, les examens électrophysiologiques détaillés ont un retard considérable (13 %).
    • La « défibrillation cardiaque » a quand même été reprise en dépit du fait qu’une part considérable de ces interventions sont vraiment urgentes et ne sont donc pas à rattraper. Il y a cependant beaucoup de cardioversions électriques prévues qui pourraient avoir du retard, malheureusement on ne peut pas différencier les deux.
  • Gastroentérologie:

    • La plupart des retards cumulés ont été rattrapés, sauf 2 exceptions notoires.
    • Premièrement, nous observons un retard considérable en matière « d’iléoscopie avec biopsie » (12 %), toutefois avec une légère tendance à la baisse (mouvement de rattrapage).
    • Deuxièmement, la « colonoscopie totale avec biopsie » affiche un retard de 18 % et on remarque à peine une baisse. Cet examen nécessite aussi un respirateur, un anesthésiste et un infirmier supplémentaire (notamment pour la surveillance en salle de réveil). Pour toutes les interventions endoscopiques, la capacité est limitée en raison du nombre d’endoscopes et de machines à laver disponibles. Des biopsies tardives peuvent mener à un diagnostic tardif ou à un report de traitement de cancers et peuvent ainsi influencer négativement le pronostic.
    • Le retard concernant les examens endoscopiques du tube digestif supérieur a baissé jusqu’à 9 %, mais ceci concerne un chiffre absolu très élevé de plus de 31.000 (en temps normal, 347.700 interventions sur une base annuelle).
    • Enfin, nous observons vraisemblablement une diminution du retard pour les examens endoscopiques du rectum et du sigmoïde, mais malgré tout encore estimée à 10 %.
  • Gériatrie :

    • Le retard le plus important (30 %) avec un mouvement de rattrapage très minime est observé pour « l’évaluation des patients » et les consultations. Ceci peut être notamment dû à des fermetures temporaires d’hôpital de jour et à la surcharge des gériatres et du personnel par des patients déjà admis, moins de transferts,… Pour les consultations, ceretard pourrait être solutionné en recourant aux téléconsultations.
    • On note également une moindre assistance des gériatres ailleurs dans l’hôpital.
    • Ceci pourrait être résolu par des concertations non physiques.
    • Concernant les prestations en matière de surveillance en salle, les 5 premiers jours montrent un retard plutôt limité (14 %), mais qui monte à 21 % du 6e au 30e jour et à 27 % à partir du 31e jour, ce qui peut indiquer un raccourcissement de la durée d’hospitalisation en raison d’un départ plus rapide ou de plus de décès.
  • Neurologie:

    • Concernant l’EEG (sauf aux SI), l’EMG, les potentiels évoqués moteurs et somatosensoriels, les retards sont totalement ou en grande partie résorbés.
    • Pour les potentiels évoqués visuels, nous observons vraisemblablement un rattrapage mais le retard est encore estimé à 13 %.
    • Il y a un léger mouvement de rattrapage mais les retards sont tout de même énormes pour « l’EEG Holter » (18 %) et pour la polysomnographie (29 %). Ceci est conforme aux attentes et partiellement dû au fait que dans notre pays, ces examens ont lieu presque exclusivement dans le cadre hospitalier. Dans la plupart des autres pays, cela se fait sur une base ambulatoire avec lecture à l’hôpital.
  • Oncologie:

    • Pas d’importants retards constatés dans les prestations retenues.
    • Le plus grand retard concerne les « greffes allogéniques de moelle osseuse » avec 8 % mais avec toutefois un intervalle de confiance important.
    • Les prestations dans le cadre de la supervision de patients oncologiques en hôpital de jour sont plus nombreuses que durant la période pré-COVID-19. Ceci pourrait indiquer des remplacements d’hospitalisations classiques par des hospitalisations de jour ou des schémas thérapeutiques modifiés.
    • Nous remarquons que les premières prestations COM (Concertation Oncologique Multidisciplinaire) et les suivantes affichent une « cassure » à la hausse en raison de la 3e vague, ce qui était visible aussi au début des autres vagues. D’après nous, ceci s’explique plutôt par la forte influence des moments de facturation que par un réel retard.
    • PS : Les maxiforfaits n’ont pas été pris en considération. Ils ont été modifiés dans les années de référence concernant les estimations, ce qui donne lieu à des estimations non fiables. Ici aussi nous remarquons des fluctuations très grandes dans les livraisons des données de facturation, ce qui pose un problème supplémentaire pour les estimations.
  • Pneumologie:

    • À l’exception de 2 prestations, nous observons des retards qui partent progressivement à la hausse.
    • Pour les « bronchoscopies avec biopsie », le retard varie entre 12 % et 16 %, ce qui peut avoir un effet sur les diagnostics et pronostics de (nouveaux) patients cancéreux, à moins d’avoir des alternatives en main. L’important retard peut être partiellement expliqué du fait qu’il s’agisse de procédures qui génèrent des aérosols et devaient donc être évitées au maximum en raison du danger élevé de contamination pour l’exécutant. Cela peut aussi être partiellement dû au fait que les pneumologues étaient, et sont toujours, surchargés en raison des soins et des suivis de soins liés à la COVID-19 à l’hôpital.
    • Le plus grand retard est constaté pour les bronchoscopies sans intervention (34 %).
    • Le retard est absorbé uniquement pour les « lavages broncho-alvéolaires » et les « bronchoscopies avec extraction de corps étrangers ou placement d’un élément prothétique ».

CARDIO

Prestation Nomenclature Description
CORGR.HARTCATH.MIN2S 464192-464203 Coronarographie digitale par cathétérisme cardiaque avec minimum deux séquences filmées par pontage
D.CORONAG.HARTCATHER 464170-464181 Coronarographie digitale par cathétérisme cardiaque
BIJK.H.PTCA 2°+STENO 589035-589046 Honoraires supplémentaires lors de la prestation 589013-589024 pour le traitement de minimum deux vaisseaux coronaires à l’occasion d’une seule et même procédure, à savoir : l’artère coronaire droite (segments d’artère coronaire nos 1 à 4 inclus) et/ou le tronc principal (segment d’artère coronaire n° 5) et/ou l’artère coronaire gauche (segments d’artère coronaire nos 6 à 10 inclus) et/ou l’artère circonflexe (segments d’artère coronaire nos 11 à 15 inclus) et/ou greffe de la veine saphène ou gr
PERC.AO.KL.PL. 589190-589201 Plastie endovasculaire percutanée de la valve aortique, d’une malformation congénitale de l’aorte, de la valve pulmonaire, de la valve mitrale, de la valve tricuspide ou fulguration d’une valve, y compris les manipulations et contrôles pendant le traitement et les cathéters utilisés, à l’exclusion du ou des cathéter(s) de dilatation et des produits pharmaceutiques et de contraste, maximum par séance opératoire
PTCA 589013-589024 Dilatation endovasculaire percutanée avec ou sans placement de stent(s) sous contrôle d’imagerie médicale d’une sténose et/ou occlusion d’une artère coronaire y compris les manipulations et contrôles pendant le traitement ainsi que le matériel utilisé, à l’exclusion du cathéter de dilatation et des produits pharmaceutiques et de contraste. Pour l’ensemble des artères coronaires
ATRIOVENT.NOD.TACHYC 589492-589503 Examen électrophysiologique et ablation percutanée pour le traitement d’une tachycardie auriculo-ventriculaire par réentrée nodale, d’une tachycardie auriculo-ventriculaire par réentrée par faisceau accessoire de Kent ou d’une tachycardie auriculaire ectopique droite, par ablation spécifique du circuit ou du foyer d’arythmie
E.FYS.OND.HART 476276-476280 Examen électrophysiologique approfondi sans ablation en vue de l’éveil et de l’arrêt de tachycardies au moyen de trois cathéters ou plus, y compris la prise d’échantillons de sang, les contrôles radioscopiques et électrocardiographiques, l’administration de produits pharmaceutiques et opacifiants, avec protocole et tracés
HARTDEFIBRILL. 475016-475020 ** Défibrillation électrique du coeur, y compris le contrôle électrocardiographique pendant l’intervention
LINKS.ATRIAL.FLUTTER 589551-589562 Examen électrophysiologique et ablation percutanée pour le traitement d’un flutter auriculaire gauche (par ablation spécifique du circuit ou du foyer d’arythmie) ou d’une fibrillation auriculaire (par isolation ou ablation circonférentielle des veines pulmonaires)
PERC.PL.INTRAC.EL.TR 475974-475985 Mise en place percutanée d’une ou plusieurs électrode(s) intracavitaire(s) permanente(s) par voie transveineuse
CONT.PACEM.A.I.C.D. 475893-475904 Contrôle de la qualité et/ou reprogrammation d’un défibrillateur cardiaque, avec mesure du seuil de stimulation et de sensibilité, avec évaluation de la performance du défibrillateur, avec protocole et tracés
CONT.PACEM.D.D.D. 475871-475882 Contrôle de la qualité et/ou reprogrammation d’un stimulateur cardiaque, chambre double (D.D.D.) ou chambre triple (CRT-P), avec interrogation de la mémoire et mesure du seuil de stimulation et de sensibilité, avec protocole et tracés
HARTCATH./VV+PUNC 476033-476044 Cathétérismes cardiaques en dehors de la surveillance continue de la fonction cardiaque - Cathétérismes cardiaques avec enregistrement graphique des courbes de pressions à différents niveaux, y compris éventuellement les prises d’échantillons de sang pour dosage, les contrôles radioscopiques télévisés, les contrôles électrocardiographiques, la dénudation et l’injection de produits opacifiants avec ou sans épreuve d’effort ou épreuve pharmacodynamique, avec protocole et tracés (non cumulables ave
HARTCATH/ADERS 476011-476022 Cathétérismes cardiaques en dehors de la surveillance continue de la fonction cardiaque - Cathétérismes cardiaques avec enregistrement graphique des courbes de pressions à différents niveaux, y compris éventuellement les prises d’échantillons de sang pour dosage, les contrôles radioscopiques télévisés, les contrôles électrocardiographiques, la dénudation et l’injection de produits opacifiants avec ou sans épreuve d’effort ou épreuve pharmacodynamique, avec protocole et tracés (non cumulables ave
HARTCATH/ART+VV 476070-476081 Cathétérismes cardiaques en dehors de la surveillance continue de la fonction cardiaque - Cathétérismes cardiaques avec enregistrement graphique des courbes de pressions à différents niveaux, y compris éventuellement les prises d’échantillons de sang pour dosage, les contrôles radioscopiques télévisés, les contrôles électrocardiographiques, la dénudation et l’injection de produits opacifiants avec ou sans épreuve d’effort ou épreuve pharmacodynamique, avec protocole et tracés (non cumulables ave

GASTRO

Prestation Nomenclature Description
ECH.END+PUNCTIE 473874-473885 Prélèvement(s) à I<U+0092>aiguille de tissu au travers de la paroi du tube digestif, par échoendoscopie
ECH.ENDOSC.BOV.GI.TR 473852-473863 Examen du tube digestif supérieur et des organes voisins avec un échoendoscope
ENDOSC.DILAT.STRICT 473815-473826 Dilatation de sténose(s) du tube digestif, par endoscopie
GALW.PL.DILAT.PROT/S 473712-473723 Insertion d<U+0092>une prothèse dans les voies biliaires ou pancréatiques, par endoscopie
HEMOSTASIS URGENT 473771-473782 Hémostase du tube digestif, par endoscopie
ILEOSC.~BIOPS 473432-473443 Examen de l’iléum par endoscopie
OND.SPYSVERTKAN.END 473056-473060 Examen du tube digestif supérieur par endoscopie
RECTOSIGM.COLOSC.L 472452-472463 Examen du rectum et du sigmoïde ou du côlon jusqu’à I’angle colique gauche, par endoscopie
RETROGR.CHOLANGIOWIR 473830-473841 Extraction de calcul(s) biliaire(s) ou pancréatique(s) au cours d<U+0092>une cholangiopancréatographie par endoscopie
TOT.COLONOSC.~BIOPS 473174-473185 Examen du côlon jusqu’à la valvule iléo-caecale, par endoscopie

GERIA

Prestation Nomenclature Description
GER.EV+VERSL.GERIATR 102233-102244 Evaluation gériatrique pluridisciplinaire par le médecin spécialiste en gériatrie, avec rapport au médecin généraliste prescripteur
GERIATRIE > 75 599034-599045 Honoraires pour l’examen par le médecin spécialiste en gériatrie, effectué chez un bénéficiaire admis dans un autre service que G (300), âgé de plus de 75 ans, sur prescription du médecin spécialiste autre que gériatrie, qui exerce la surveillance
GERIATRIE > 75 599056-599060 Honoraires pour l’examen gériatrique de sortie par le médecin spécialiste en gériatrie, chez le bénéficiaire à partir de 75 ans hospitalisé dans un service de gériatrie G (300)
RPL.SPK.GERIAT+VERSL 102896-102900 Consultation au cabinet par unmédecin spécialiste en gériatrie, y compris un rapport écrit éventuel
TOEZ.G.1°5°/INT 599115-599126 Surveillance par un médecin agréé comme spécialiste en gériatrie d’un malade hospitalisé dans un service G : les cinq premiers jour, par jour
TOEZ.G.31°+/INT 599152-599163 Surveillance par un médecin agréé comme spécialiste en gériatrie d’un malade hospitalisé dans un service G : le trente et unième jour et les jours suivants, par jour
TOEZ.G.6°30°/INT 599130-599141 Surveillance par un médecin agréé comme spécialiste en gériatrie d’un malade hospitalisé dans un service G : du sixième au trentième jour inclus, par jour

NEURO

Prestation Nomenclature Description
477142.PAT.INT.ZORG 478170-478181 prestation 477142 quand elle est effectuée sur un patient hospitalisé dans les locaux d<U+0092>une fonction agréée de soins intensifs
EEG 477131-477142 Electroencéphalographie
EEG HOLTER 477411-477422 Enregistrement électroencéphalographique continu pendant 24 heures au moins, au moyen d’un appareil portable (technique type Holter) avec minimum 4 dérivations, y compris la consultation lors de la pose et de l’enlèvement de l’appareil, avec protocole et extraits des tracés
HN.INTAKE.CVA.ACCRED 477735-477746 Honoraires pour le médecin accrédité spécialiste en neurologie pour la coordination de la mise au point diagnostique et de l’établissement d’un plan de traitement par une équipe multidisciplinaire en soins de l’accident vasculaire cérébral (AVC) lors de la prise en charge d’un bénéficiaire hospitalisé en raison d’un AVC récent
HN.ZORGPLAN.CVA.ACCR 477772-477783 Honoraires pour le médecin accrédité spécialiste en neurologie pour la coordination d’une équipe multidisciplinaire en soins de l’accident vasculaire cérébral (AVC) afin d’établir un plan de soins pour un bénéficiaire hospitalisé en raison d’un AVC
EMG 477116-477120 Electromyographie, par électrode aiguille.
MOTORISCHE.POT. 478111-478122 Enregistrement des potentiels évoqués moteurs
POLYSOMNOGR+1J 477374-477385 Polysomnographie après l’âge d’un an
SOMASENSITIEVE.POT. 478096-478100 Enregistrement des potentiels évoqués somato-sensoriels
VISUELE.POTENTIALEN 478052-478063 Enregistrement des potentiels évoqués visuels

ONCO

Prestation Nomenclature Description
1eMOC.GEATT.GEN.COO 350372-350383 Première consultation oncologique multidisciplinaire (première COM), attestée par le médecin-coordinateur
ALL.TR.HEMAT.STAM 470654-470665 Greffe allogénique de cellules souches hématopoïétiques
AUT.TR.MYELOABL 470632-470643 Greffe autologue de cellules souches hématopoïétiques après myéloablation
BIJKOMENDE MOC 350291-350302 Concertation oncologique multidisciplinaire supplémentaire (COM supplémentaire) dans un hôpital autre que celui de la première COM, sur renvoi, attestée par le médecin-coordinateur
HONCOÖR.ZORGPR.ONCOL 598570-598581 Honoraires de coordination dans le cadre d’un programme de soins d’oncologie pour le séjour d’un patient en hôpital de jour pour y recevoir un traitement médicamenteux anti-tumoral
RPL.SPK.GNH.SP.M.ONC 102270-102281 Consultation au cabinet par un médecin spécialiste en oncologie médicale, rapport écrit obligatoire au médecin traitant inclus

REMARQUE : Le numéro de nomenclature 102270 (Consultation en cabinet, par un médecin spécialiste en oncologie médicale, incluant un rapport écrit obligatoire au médecin traitant) contient également le numéro de nomenclature 102292, de sorte que les honoraires des médecins accrédités et non accrédités sont agrégé.

PNEUMO

Prestation Nomenclature Description
BRONCHOSC.~AFN 471715-471726 Bronchoscopie sans prélèvement biopsique
BRONCHOSC+ AFNAME 471811-471822 Bronchoscopie avec prélèvement de biopsies pulmonaires périphériques (soit prélèvements multiples minimum 5, soit prélèvement dirigé en cas de tumeur périphérique) y compris le contrôle radioscopique éventuel
BRONCHOSC+ALV.WASS 471774-471785 Bronchoscopie avec lavage broncho-alvéolaire (minimum 100 ml)
BRONCHOSC+BIOPS 471730-471741 Bronchoscopie avec prélèvement biopsique, et/ou ablation de tumeurs, et/ou coagulation de lésions
BRONCHOSC+COAL 471796-471800 Bronchoscopie avec extraction de corps étrangers ou mise en place d’un élément prothétique
ECH-END:BR+PUNC.EX.W 471855-471866 Echo-endoscopie bronchique avec ponction de tissu extramural (matériel disposable non compris)

3 Psychiatrie

3.1 Retard cumulé en psychiatrie

3.1.1 Aperçu

Pour avoir un premier aperçu de l’évolution des soins de santé mentale, on a examiné des prestations récurrentes qui sont liés au contexte hospitalier. Le graphique de gauche reprend les prestations agrégées attestées dans les hôpitaux (généraux et universitaires) aigus et le graphique de droite celles attestées dans les hôpitaux psychiatriques.

3.1.2 Discussion

Le retard en soins cumulé par rapport à la période pré-COVID-19 a atteint un pic en novembre 2020, selon nos estimations. Durant ce mois, le retard en soins estimé s’est élevé à 11 % dans les hôpitaux aigus et à 10 % dans les hôpitaux psychiatriques. On peut observer un mouvement de rattrapage à partir de décembre mais qui stagne depuis le début de la 3e vague. Le retard en soins cumulé fin mai s’élevait à 8 % dans les hôpitaux aigus et à 6 % dans les hôpitaux psychiatriques. Attention, on ne tient pas compte de l’éventuel impact (Simpson et al. 2021) de l’augmentation des plaintes psychiques dans la population générale suite à la pandémie. Nous n’avions pas de données disponibles à ce sujet.

3.1.3 Données détaillées par prestation

Dans le graphique suivant, les retards en psychiatrie sont indiqués au niveau des codes de nomenclature. Chaque ligne représente une prestation qui est scindée par colonne entre les hôpitaux aigus (HA) et les hôpitaux psychiatriques (HP). On constate très peu de différences entre les deux.

Nous signalons seulement quelques points qui ont attiré notre attention. Pour pouvoir tirer des conclusions, il est important que les graphiques soient analysés de façon approfondie au sein des différents forums dans lesquels des experts, pour chaque discipline et suivant les « evidence based guidelines », fournissent des conseils en matière de politique.

  • Les honoraires de surveillance pour les services A pour adultes (3 premières lignes des graphiques)

    • Ils sont scindés suivant les jours (1-12, 13-30 et 31-90). À partir de janvier, on observe un léger mouvement de rattrapage en cours. Pour les jours 1-12, le retard était assez comparable entre les hôpitaux aigus (8 %) et les hôpitaux psychiatriques (9 %). Pour la surveillance des jours 13-30, les chiffres étaient de 11 % dans les HA et de 7 % dans les HP, cette différence est aussi visible après le 30e jour (9 % contre 5 %).
  • Les honoraires de surveillance dans les services pédopsychiatriques (lignes 4 et 5)

    • Pour les 12 premiers jours, le retard se résorbe depuis décembre. Les marges de confiance sont toutefois larges. À la fin mai, nous n’observons plus de retard (Leeb et al. 2020) dans les prestations par rapport à la période pré-COVID-19.
    • Les honoraires que l’on peut attester les jours 13-90 diminuent également à partir de décembre. Nous remarquons un retard clairement négatif fin mai. Il est de -5 % dans les hôpitaux aigus et de -17 % dans les hôpitaux psychiatriques. Cela indique probablement une hausse des prestations de soins (de longue durée) et que par conséquent des soins intramuros plus longs que les estimations pré-COVID-19 sont dispensés (attention à l’intervalle de confiance large, donc tendance à surveiller). Nous nous attendions plutôt à une hausse des honoraires de surveillance pour les 12 premiers jours.
    • L’impact de la 3e vague semble également être moindre, et pour certaines prestations on note même des chiffres plus élevés qu’avant la COVID-19.
  • Les « premiers examens psychiatriques à la demande du médecin traitant » (ligne 6)

    • Ceux-ci montrent une hausse constante du retard jusqu’à 19 % à la fin mai. Cela peut être dû au fait qu’il y avait moins de patients au total à l’hôpital et que donc les psychiatres ont été moins consultés. Et le fait que des patients COVID-19 n’ont pas pu - ou difficilement - être visités en raison des mesures d’isolement peut aussi avoir eu un impact.
    • Cette prestation est laissée en blanc pour les hôpitaux psychiatriques car elle est en soi sans objet. Les quelques prestations que nous avons tout de même pu constater ici montrent probablement des prestations attestées par erreur dans les hôpitaux psychiatriques.
  • • Les examens d’entrée (ligne 7)

    • Ils affichaient un retard de 9 à 10 % en novembre et une diminution très progressive de 5 à 6 % fin mai. Ces honoraires peuvent toutefois être attestés dans un service A, K, T ou Sp psychogériatrie si bien qu’ils ne donnent pas une image clairedes services spécifiques.
Prestation Nomenclature Description
TOEZ.AK.1°12°/PSY 598415-598426 Surveillance par un médecin agréé comme spécialiste en neuropsychiatrie ou en psychiatrie d’un bénéficiaire hospitalisé dans un service A : les douze premiers jours, par jour
TOEZ.AK.13°30°/PSY 598430-598441 Surveillance par un médecin agréé comme spécialiste en neuropsychiatrie ou en psychiatrie d’un bénéficiaire hospitalisé dans un service A : du treizième au trentième jour inclusivement, par jour
TOEZ.A.31°90°D/PSY 598452-598463 Surveillance d’un médecin agréé comme spécialiste en neuro-psychiatrie ou en psychiatrie d’un bénéficiaire hospitalisé dans un service A : du trente et unième jour au nonantième jour inclusivement, par jour
TOEZ.K.1°12°D/PSY 598850-598861 Surveillance par un médecin agréé comme spécialiste en neuropsychiatrie ou en psychiatrie d’un bénéficiaire hospitalisé dans un service K : les douze premiers jours, par jour
TOEZ.K.13°-90°D/PSY 598894-598905 Surveillance par un médecin agréé comme spécialiste en neuropsychiatrie ou en psychiatrie d’un bénéficiaire hospitalisé dans un service K : du treizième au nonantième jour inclusivement, par jour
1°PSY.OND+RAPP 599432-599443 Honoraires pour le premier examen psychiatrique, effectué au sein du service où séjourne un bénéficiaire hospitalisé, par un médecin spécialiste en psychiatrie sur prescription du médecin qui en a la surveillance, avec dossier de liaison central
HON.PSYCH.INT-ONDERZ 597715-597726 Honoraire pour l’examen psychiatrique d’entrée avec rapport pour le patient admis dans un service A, K, T ou Sp-psychogériatrique d’un hôpital effectué par un médecin-spécialiste en psychiatrie ou en neuropsychiatrie

REMARQUE : Les numéros de nomenclature 598426 et 598861 (Frais de surveillance sur les services A/K au cours des 12 premiers jours) contiennent également les numéros de nomenclature 598161 et 598883, respectivement, de sorte que les honoraires des médecins accrédités et non accrédités sont agrégés.

4 Imagerie médicale

4.1 Aperçu

Le graphique ci-dessous montre l’évolution du nombre de prestations dans le temps par type d’appareil et par région anatomique. La ligne rouge verticale représente le début de la pandémie de Covid-19.

4.2 Discussion

C’est surtout la première vague (printemps 2020) en particulier qui a eu un impact évident sur le nombre de prestations d’imagerie médicale. Les 2 autres vagues ont eu un impact nettement moindre.

On observe également pour le CT et l’IRM (membres/ crâne/ colonne vertébrale/thorax) un “rattrapage” début 2021 et un retour à la ligne de base vers l’été. En ce qui concerne spécifiquement l’imagerie thoracique, on constate que le “CT - Thorax” a connu une augmentation très importante depuis la première vague COVID-19 et reste significativement (presque 150%) au-dessus de la ligne de base. Ceci est conforme aux attentes, car ces prestations ont été réalisées pour le diagnostic et le suivi des patients COVID-19.

En ce qui concerne l’imagerie médicale, on constate également un “rattrapage” pour les examens SPECT et PET début 2021, avec un retour à la ligne de base pour les examens SPECT en mai.

5 Rattrapage du retard de soins

5.1 Aperçu

Ces estimations sont basées sur les données de facturation disponibles jusqu’en avril 2021 inclus.

Une estimation avancée des retards a été utilisée pour réaliser les estimations des temps de rattrapage1. Il existe cependant plusieurs facteurs qui peuvent avoir un impact sur le rattrapage mais pour lesquels nous ne disposons pas de chiffres et que nous ne pouvons donc pas corriger.

  • Travailler dans des conditions “corona safe” nécessite souvent du temps supplémentaire. On ignore combien de temps supplémentaire et pour quelles interventions et quels patients.
  • Nous n’avons aucune idée des soins qui entretemps ont été ou qui auraient pu être supprimés. Cela peut être dû à de nombreux facteurs : traitement conservateur réussi des plaintes, plaintes qui disparaissent spontanément, pathologie qui n’est pas apparue ou est apparue différemment (grippe, accidents, etc.), patients qui ne sont plus là, etc.
  • Nous n’avons aucune idée des nouveaux besoins de soins supplémentaires qui sont apparus après la Covid (par exemple, la Covid pulmonaire) ou à la suite de retards dans les soins réguliers.
  • Le degré de gain d’efficience (Brownlee et al. 2017) à atteindre par une indication scientifique plus stricte basée sur les directives EBM est difficile à quantifier et est souvent spécifique d’ une région à l’autre2.
  • L’ampleur de la charge COVID-19 supplémentaire liée à la vague 4 et suivantes n’est pas connue.
  • Il n’existe pas de données sur l’évolution des absences et de la rotation du personnel de soins et des médecins.
  • Enfin, il convient de souligner qu’aucun échantillon aléatoire de prestations n’a été utilisé ici et que les résultats ne peuvent donc pas être simplement extrapolés à l’ensemble des prestations.

Les nombreux facteurs inconnus doivent toujours être pris en considération lors de l’interprétation des temps de rattrapage estimés. Les temps sont donc indicatifs et ne représentent qu’une simplification excessive de la réalité.

Type prestations
Augmentation Capacite/efficacité
Retard jusqu’à avril 2021 (%)
Evolution par r/ decembre 2020 (% punt)
+5% +10% +25%
Chirurgie essentielle 1.17 j 0.58 j 0.23 j 5.84 -2.27
Chirurgie mixte 1.24 j 0.62 j 0.25 j 6.18 -5.80
Chirurgie non-essentielle 4.55 j 2.27 j 0.91 j 22.74 -2.35
endoscopie.(kleine.procedure) 0.26 j 0.13 j 0.05 j 1.28 -7.45
percutane.coronaire.interventie.(pci)
-3.58

5.2 Discussion

Le rattrapage important qui a eu lieu au début de cette année entraîne de ce fait une diminution du retard total. La baisse la plus prononcée est observée au niveau des endoscopies (baisse de 7,45 %). Le retard le plus important se trouve au niveau des interventions non essentielles, qui comportent encore une part de surutilisation (« overuse »). Selon nous, le scénario consistant à travailler 5 % au-dessus de la capacité normale pour les temps de rattrapage reste le plus réaliste. Cela est dû à trois facteurs d’incertitude majeurs :

  • Dans la vague 3, on constate à nouveau une augmentation des retards accumulés et nous ignorons les conséquences de la vague 4,
  • Il n’y a pas de données disponibles relatives à l’absence et la rotation du personnel. Il s’agit toutefois d’informations cruciales pour connaître la capacité disponible.
  • Nous n’avons aucune idée de l’impact de la saison de la grippe cet hiver. L’année dernière, la saison de la grippe n’a pas eu lieu, ce qui a entraîné une grande différence au niveau de la capacité disponible en hiver.

Les temps de rattrapage pour les prestations chirurgicales essentielles et mixtes sont estimés à 14 mois (1,17 an) et 15 mois (1,24 an) respectivement, et à 4 ans et 7 mois (4,55 ans) pour les prestations non essentielles. Pour les interventions non essentielles, il s’agit d’un scénario “worst case” dans lequel, entre autres, toute “surutilisation” serait compensée. Ce n’est évidemment pas l’objectif. Pour les interventions coronariennes percutanées (ICP), le retard a déjà été mis à jour, et pour l’endoscopie, le retard a été fortement réduit à un temps rattrapage d’un peu plus de 3 mois (0,26 an). Pour vérifier notre méthode, nous avons effectué une analyse de sensibilité en comparant les résultats entre les données actuelles et les estimations calculées en décembre 2020. Nous constatons ici que la plupart des estimations sont restées stables (+/-1%). Les consultations oncologiques multidisciplinaires, pour lesquelles le retard estimé précédemment était dû à un retard de facturation, constituent une exception. Pour les ICP, une estimation inférieure a été obtenue en utilisant les données les plus récentes. Tous les « caveats » mentionnés dans la méthodologie doivent toujours être gardés à l’esprit lors de l’estimation de ces temps de rattrapages. Ils sont donc purement indicatifs et constituent une simplification de la réalité.

6 Admissions au niveau du service

6.1 Aperçu

Chacun des panneaux du graphique ci-dessous représente l’un des services hospitaliers. Les « bullets » noires indiquent les admissions observées par semaine à l’époque pré-Covid. Il s’agit uniquement d’admissions en hospitalisation classique sur la base du flux 721bis. La ligne noire représente le nombre modélisé ou attendu d’admissions par semaine dans l’hypothèse où il n’y aurait pas eu de crise Covid. Cette ligne de prévision tient compte des éventuelles fluctuations saisonnières, d’une tendance générale à long terme, des vacances scolaires et des jours fériés. Sur la base des données relatives à la crise Covid, cette ligne peut être étendue à la crise Covid. Les « bullets » rouges représentent les admissions observées à partir de mi-mars 2020 soit au début de la crise Covid. Les axes Y du graphique n’ont pas la même échelle.

6.2 Discussion

La baisse des admissions a été moins prononcée au cours de la troisième vague ; nous constatons peu de baisses prononcées des admissions dans la plupart des services. La charge (maximale) des hôpitaux qui est également restée nettement inférieure à celle des 2 vagues précédentes est conforme aux attentes.

Dans la section 210 (chirurgie), la rechute était légèrement plus importante que dans la section 220 (interne). Il convient de noter qu’à partir de mai 2021les données d’admission en pédiatrie3 (230) et en gériatrie (300) étaient légèrement supérieures aux estimations. Les admissions en néonatologie (190 et 270), en soins intensifs (490) et en rééducation (610-660) sont nettement inférieures à celles de l’époque pré-Covid-19. La diminution au niveau de la néonatologie est également constatée dans d’autres pays (Hedermann et al. 2020; Maeda et al. 2020) les explications font encore l’objet de recherches. La diminution des admissions en USI est en partie due à la longue durée de séjour des patients COVID-19. La diminution au niveau de la revalidation s’explique en partie par la diminution observée en chirurgie élective.

7 Conclusions

En général il y a un rattrapage considérable observé en février et mars, tant en ce qui concerne les prestations chirurgicales qu’internes et psychiatriques. Lors de la troisième vague, en avril et mai, ce processus de rattrapage stagne ou les retards augmentent à nouveau. Les points d’attention pour une discussion plus approfondie avec des experts et pour des tests supplémentaires par rapport aux directives “Evidence Based Medicine” sont les suivants :

  • Au cours de la troisième vague, les prestations chirurgicales ont connu une baisse plutôt limitée dans la majorité des disciplines. Pour certaines des prestations, les retards accumulés augmentent. Il convient de noter que, contrairement aux vagues précédentes, ce sont les prestations non essentielles qui semblent avoir le moins diminué. Cette tendance souligne la nécessité d’établir des critères de priorité nationaux.
  • Certaines prestations chirurgicales présentent un retard important (20%) et peuvent avoir un impact considérable sur la qualité de vie et/ou l’espérance de vie. Il s’agit notamment de diverses opérations à cœur ouvert, de certaines revascularisations et de transplantations de cœur, de transplantations cœur-poumon et rénales. Ces interventions montrent également un rattrapage relativement faible. Il est important de maintenir une capacité suffisante à cet effet, tant dans le bloc opératoire qu’aux soins intensifs. Nous constatons des retards similaires pour les opérations de la cataracte (20 %). Mais il n’est pas à exclure qu’une partie limitée de ces retards soit due à une indication plus stricte. Il n’existe d’ailleurs pas de consensus dans la littérature sur l’impact de l’opération de patients ayant encore une assez bonne vue sur la qualité de vie l. En outre, les hémicolectomies présentent un retard de 12 %, ce qui mérite une attention particulière, mais pourrait éventuellement s’inscrire dans le cadre de schémas de traitement adaptés pendant la pandémie de COVID-19.
  • Les retards pour diverses interventions chirurgicales électives sont importants et augmentent régulièrement. Cependant, il existe plusieurs interventions dont la " surutilisation " est connue, comme les méniscectomies, les amygdalectomies, les drains transtympaniques, etc. Pour les interventions, comme les corrections de la cloison nasale, les opérations des varices et les circoncisions, la frontière entre les indications médicales et les autres considérations est souvent difficile à déterminer. Le fait que les retards soient élevés dans la plupart des opérations dont la surutilisation est connue indique - de manière générale - que les indications et les priorités sont correctes. Les opérations de bypass gastrique pour lesquelles le nombre d’interventions réalisées est entretemps encore plus élevé qu’à l’époque pré-Covid-19 constituent une exception. Ceci ne correspond pas à une priorisation médicale correcte.
  • La plupart des prestations oncologiques (chirurgicales et autres) sont généralement assez bien préservées. D’après nos données, elles présentent peu ou pas de retard. Toutefois, il y a certains points d’attention, comme les greffes de moelle osseuse allogéniques, les hémicolectomies et les bronchoscopies, les iléoscopies et les colonoscopies avec biopsie. Les retards considérables au niveau des différents examens endoscopiques avec biopsie (pneumologiques et gastro-entérologiques) peuvent avoir un impact négatif sur le diagnostic ou le suivi des patients atteints d’un cancer.
  • Pour les disciplines de médecine interne, notamment la pneumologie et la gériatrie, les retards sont importants (20 %), ceci combiné à une insuffisance du phénomène de rattrapage . Le retard accumulé au niveau des examens d’évaluation et les consultations générales en gériatrie a même atteint 30 %, ce qui a pu être partiellement comblé par le recours à la télémédecine. La charge de travail élevée qui pèse sur les gériatres et les pneumologues et leurs assistants se poursuivra donc pendant un certain temps encore. Pour la gastro-entérologie et la neurologie, les retards diminuent. Pour la cardiologie, le retard est pour ainsi dire rattrapé.
  • Pour les prestations psychiatriques, nous constatons un rattrapage similaire dans les hôpitaux aigus et psychiatriques à partir de décembre. Il convient d’attirer l’attention sur les retards croissants au niveau des consultations psychiatriques à la demande du médecin traitant dans les hôpitaux aigus. En pédopsychiatrie, nous constatons plus d’“honoraires de surveillance pour des séjours plus longs” que prévu, ce qui indique surtout des admissions plus longues, mais pas plus d’admissions.
  • Pour l’imagerie médicale lourde (CT et IRM), il y a également eu un rattrapage au début de 2021 avec un impact limité de la troisième vague. Nous constatons une forte augmentation continue du nombre de “CT thoraciques” par rapport à la ligne de base. Ceci est conforme aux attentes, car elles ont été utilisées pour le diagnostic et le suivi des patients COVID-19. En ce qui concerne l’imagerie nucléaire avec SPECT et PET, il y a également un “rattrapage” observé au début de l’année 2021, avec un retour à la ligne de base en mai pour les examens SPECT.

En ce qui concerne les estimations des temps de rattrapage, nous estimons que le scénario consistant à travailler en moyenne 5 % au-dessus de la capacité normale reste le plus réaliste, ceci en raison de trois facteurs d’incertitude importants : aucune idée de l’impact de la vague 4, aucune donnée sur les absences et la rotation du personnel et aucune idée de l’impact possible de la saison de la grippe cet hiver. Les temps de rattrapage pour les interventions chirurgicales essentielles et mixtes sont donc estimés à 1,17 et 1,24 ans respectivement, et à 4,55 ans pour les non essentielles. Pour ces dernières, 4,55 ans est un scénario “worst case” dans lequel toute la “surutilisation” serait rattrapée. Ceci ne constitue évidemment pas l’objectif et dépendra fortement des mesures préventives à l’encontre du rattrapage de la “surutilisation” connue (Ellen et al. 2018). Pour les interventions coronariennes percutanées (ICP), le retard a déjà été rattrapé et pour l’endoscopie, le retard a été fortement réduit à 0,26 an.

Le retard de soins engendré par la COVID-19 (Carr et al. 2021; Iacobucci 2021; Teja et al. 2021; Meneghini 2021) a donné lieu aux constatations suivantes sur le plan international : des priorités de rattrapage sont essentielles, des capacités supplémentaires sont nécessaires et une efficacité accrue peut renforcer en partie l’augmentation de la capacité. Les gains d’efficience consistent principalement à ne pas rattraper une partie des interventions où la “surutilisation” est connue.

8 Recommandations

Pour les recommandations, nous nous référons au plan de relance en la matière pour les hôpitaux.

Sources

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Black, N, J Browne, J van der Meulen, L Jamieson, L Copley, and J Lewsey. 2008. “Is There Overutilisation of Cataract Surgery in England?” British Journal of Ophthalmology 93 (1): 13–17. https://doi.org/10.1136/bjo.2007.136150.
Brownlee, Shannon, Kalipso Chalkidou, Jenny Doust, Adam G Elshaug, Paul Glasziou, Iona Heath, Somil Nagpal, et al. 2017. “Evidence for Overuse of Medical Services Around the World.” The Lancet 390 (10090): 156–68. https://doi.org/10.1016/s0140-6736(16)32585-5.
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Devriese, S., M. L. Lambert, M. Eyssen, S. Van De Sande, J. Poelmans, H. Van Brabandt, W. Sermeus, J. Vlayen, and D. Ramaekers. 2005. “Prospectief Bepalen van de Honoraria van Ziekenhuisartsen Op Basis van Klinische Paden En Guidelines: Makkelijker Gezegd Dan Gedaan.” KCE Reports Vol. 18A. Brussels: Belgian Health Care Knowledge Centre (KCE). https://kce.fgov.be/nl/publication/report/prospectief-bepalen-van-de-honoraria-van-ziekenhuisartsen-op-basis-van-klinische-.
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  1. 1. Temps de rattrapage = retard / extension de la capacité. Par exemple : Un retard de 15 % peut être rattrapé si l’on augmente la capacité de 15 % pendant un an, ou de 30 % pendant six mois.↩︎

  2. cf. https://www.healthybelgium.be/en/medical-practice-variations↩︎

  3. S’explique en partie par un retard important de la saison RSV (Jenco 2021).Toutefois, aucune donnée belge n’a été trouvée pour l’étayer.↩︎