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Plateforme d'aide à la décision pour les prescripteurs : des soins plus adaptés et moins de risques de sécurité grâce au soutien « evidence-based » (= fondé sur des preuves)

Ce projet vise une amélioration de la qualité dans plusieurs domaines faisant face à de nouveaux défis : prescriptions d'examens de radiologie, de tests de laboratoire en biologie clinique et d'antibiotiques. Nous entendons contribuer à cette amélioration en soutenant des prescripteurs dans la recherche de la prescription des soins la plus adéquate dans ces situations. Nous mettrons facultativement à la disposition des prescripteurs la plateforme d'aide à la décision (PSS) que nous développons. Cette plateforme soutient les prescripteurs dans le traitement des prescriptions. Elle constitue également une fonction de bibliothèque intégrée dans le dossier de prescription sur les preuves existantes/certifiées pour le domaine en question. Nous garantissons ainsi l'efficience et l'efficacité, ce qui permet également de réduire les risques pour la sécurité des patients et de fournir des soins plus appropriés. Nous contribuons ainsi à l'efficience et à l'effectivité pour réduire les risques de sécurité pour le patient et leur offrir des soins adaptés.

Sur cette page :


Pourquoi une plateforme d'aide à la décision ?

Via cette plateforme nous entendons :

  • générerun gain d'efficience en soumettant davantage de patients, par les mêmes moyens (infrastructure, nombre de dispensateurs de soins), à des soins adéquats et qualitatifs et donc, améliorer la pertinence des soins,
  • Garantir la sécurité des patients au niveau de l'exécution des soins, et donc, également garantir la sécurité de la société,

Les gains d'efficience sont les suivants :

 

Radiologie

Antibiotiques

Biologie
clinique

D'un point de vue global

  • Meilleure utilisation des budgets disponibles
  • Application plus rapide des nouvelles connaissances et des améliorations

Oui

Oui

Oui

  • Moins de répétitions d'examens

Oui

-

Oui

  • Meilleure compréhension des besoins en appareils d'imagerie et informations stratégiques plus rapides

Oui

-

-

  • Meilleures informations stratégiques grâce à un monitoring meilleur et plus rapide du comportement du prescripteur
  • Meilleure compréhension des raisons pour lesquelles le prescripteur s'écarte des directives

Oui

Oui

Oui

Pour le prescripteur

  • Réduction de la perte de temps occasionnée par la recherche d'évidence scientifique ou par l'obligation de suivre des formations continues en matière d'évidence disponible
  • Meilleure auto-évaluation grâce à un monitoring meilleur et plus rapide du comportement prescripteur (aux niveaux local et national)
  • Réduction de la perte de temps grâce à la liaison de l'outil aux données du patient
  • Avertissement (encadrement) en cas de stratégie prescrite inadéquate mais maintien de la liberté thérapeutique
  • Possibilité de motiver l'écart par rapport à la stratégie la plus adéquate. Cette motivation peut également servir à l'amélioration de l'outil
  • Incitant (indirect) pour compléter le dossier du patient de manière plus structurée

Oui

Oui

Oui

Pour l'exécutant de la prescription

  • Soins pharmaceutiques (pharmacien) davantage encore sur mesure pour le patient
  • Possibilité de demande asynchrone via l'outil d'informations pertinentes concernant l'antibiotique demandé sans devoir appeler le prescripteur à ce propos (efficience !)

-

Oui

-

  • Possibilité de demande asynchrone via l'outil d'informations pertinentes concernant l'examen demandé sans devoir appeler le prescripteur à ce propos (efficience !)

Oui

-

Oui

Les avantages en termes d'amélioration de la pertinence des soins sont les suivants :

 

Radiologie

Antibiotiques

Biologie
clinique

  • Moins d'examens inutiles
  • Plus grande capacité pour les examens justifiés
  • Davantage d'examens appropriés/pertinents
  • Risque réduit de ne pas prescrire des tests de laboratoire justifiés

Oui

-

Oui

  • Utilisation moindre (et davantage pertinente) des antibiotiques (niveau population)
  • Proportion accrue d'antibiotiques à spectre étroit
  • Meilleure prévision quant à d'éventuelles interactions avec d'autres antibiotiques

-

Oui

-

  • Les données des patients et le dernier état de la science médicale sont plus fréquemment pris en compte pour le diagnostic et le traitement

Oui

Oui

Oui

Les avantages en matière de risques de sécurité atténués pour le patient et/ou la société sont les suivants :

 

Radiologie

Antibiotiques

Biologie
clinique

  • Tous les avantages énumérés en matière d'amélioration de la pertinence des soins entraînent une réduction des risques de sécurité

Oui

Oui

Oui

  • Réduction de la dose de rayonnement en raison de la diminution du nombre d’examens inutiles

Oui

-

-

  • Réduction de la résistance microbienne (par une réduction de la consommation d'antibiotiques)

-

Oui

-

 

Quels défis entend-on relever pour la radiologie, les antibiotiques et la biologie clinique ?

Nous relevons aujourd'hui toute une série de défis dans les domaines suivants :

  • Examens radiologiques
    • Les directives relatives à la bonne utilisation de l'imagerie médicale ne sont pas suffisamment suivies.
    • Un dépistage radiologique inefficace entraîne une exposition aux rayonnements qui n'est pas compensée par un bénéfice attendu pour la santé. Ces examens peuvent donc être préjudiciables pour le patient.
    • Les capacités actuelles de CT et d'IRM sont limitées (par une limitation du nombre de CT et RM).  Comme le nombre d'examens non fondés dans cette limite est trop élevé, la capacité pour les examens justifiés reste insuffisante.
       
  • Médicaments antimicrobiens
    • Une utilisation correcte d'un médicament requiert :
      • l'administration de la bonne molécule,
      • au bon patient,
      • par la bonne voie,
      • à la bonne dose,
      • au bon moment
      • t pendant la bonne durée de traitement.

En Belgique, il existe des recommandations afin d’utiliser de manière  appropriée antimicrobiens (antibiotiques, antiviraux, antifongiques et antiparasitaires), mais elles ne sont pas suffisamment suivies par les prescripteurs. Par rapport à d'autres pays d'Europe, il en résulte une trop grande résistance aux antibiotiques classiques, et les risques pour les patients sont réels si les recommandations en matière d'antibiotiques spécifiquement approuvées pour la Belgique ne sont pas suivies.

  • Demandes de tests de laboratoire en biologie clinique
    • Dans le cadre des soins de première ligne, les tests de laboratoire sont très souvent utilisés pour le dépistage, le diagnostic et le suivi. Dans le secteur ambulatoire, 16 millions de prescriptions de tests de laboratoire sont exécutées chaque année, ce qui représente un budget de plus de 670 millions d'euros. Les médecins généralistes prescrivent des tests de laboratoire pour plus de 350 millions d'euros par an (55 %).
    • Cependant, il existe de nombreuses études pour lesquelles les preuves scientifiques sont insuffisantes. Cela se fait au détriment du budget de l'assurance maladie obligatoire et de la qualité des soins en raison des nombreux examens supplémentaires inutiles et des inquiétudes des patients.
       

Comment procéderons-nous ?

La réalisation de ce projet a commencé en 2021 et devrait durer jusqu'en 2026. Nous travaillerons avec différents partenaires jusqu'en 2026 pour développer et déployer cet outil d'aide à la recherche en matière de prescriptions. Un déploiement réussi ne peut être assuré que si nous collaborons avec toutes les parties prenantes telles que les dispensateurs de soins, les organismes assureurs, les organisations de patients, eHealth, mais aussi les fournisseurs de logiciels .

En outre, le processus PSS ne peut être appliqué de manière pertinente que s'il est intégré dans une solution numérique de prescription électronique, et ce tant pour les prescriptions de renvoi que pour les prescriptions médicales. Des liens sont dès lors fournis avec les projets : digital referral prescription et VIDIS.

Nous procéderons de la manière suivante :

  • Nous analyserons les solutions existantes qui fournissent une aide à la prescription, et vérifierons si elles offrent une solution de prescription électronique numérique.
  • Par l'intermédiaire de groupes de travail (composés de représentants de toutes les parties prenantes) nous identifierons les problèmes qui se posent aujourd'hui dans l'élaboration et la mise en œuvre des prescriptions pour les 3 domaines et, sur cette base, nous déterminerons les besoins en matière de solution numérique.
  • Nous développerons une plateforme centrale chargée de la communication entre le PSS et le DMI du patient.
  • Pour chaque domaine, nous déterminerons le groupe cible (1re ligne et/ou2e lignes) et développerons la base de données avec l'arbre décisionnel et les recommandations qui s'appuient sur des sources existantes et certifiées. En fonction de la présence sur le marché de sources pertinentes pour le contexte belge, il sera décidé soit d'acheter leur développement (appel d'offres public), soit de commander leur développement, puis de les faire valider par des panels d'experts.
  • En concertation avec l'industrie du logiciel, nous mettrons le logiciel à disposition pour intégration dans les différents progiciels de soins de première et/ou de deuxième lignes.
  • Nous développerons une propre application web pour les prescripteurs et les dispensateurs de soins, ainsi que pour les étudiants en médecine.
  • Nous déploierons la nouvelle solution par le biais de projets pilotes où nous testerons son utilisation par rapport à la pratique.

Le projet est subdivisé en deux phases qui se chevauchent, chacune  déployant un ou plusieurs domaines. Le calendrier des phases est basé sur la complexité du sous-domaine concerné.

Quelles sont les étapes clés du développement de la solution d’aide à la recherche de prescription numérique ?

PHASE 1 : DE 2022 À FIN 2024
Les sous-projets suivants seront réalisés au cours de la phase 1 :

  • développement et déploiement d'une plateforme centrale
  • développement et déploiement du domaine de la radiologie (groupe cible : 1ere et 2e lignes)
  • développement et déploiement du domaine des antibiotiques (groupe cible : 1ere ligne)

Calendrier de la phase 1 :

PHASE 2 : DE 2023 À FIN 2026
Les sous-projets suivants seront réalisés au cours de la phase 2 :

  • développement et déploiement du domaine de la biologie clinique (groupe cible : 1ereligne)
  • intégration d'autres infections dans le domaine des antibiotiques

Calendrier de la phase 2 : à définir

Cofinancé par l'Union européenne

Contacts

Projectteam PSS

E-mail: pssbc@riziv-inami.fgov.be